Informations sur les établissements spécialisés
Les personnes handicapées en Institution
info-etablissementspecialises@orange.fr
www.info-etablissementspecialises.fr
" Pour la prise en compte effective de l'avis des parents (ou des tuteurs) dans les établissements spécialisés."
Prenez contact avec nous, posez vos questions, envoyez-nous vos témoignages par mail.
Le site www.info-etablissementspecialises.fr prend le relais de celui de l’association ANDEPHI avec toujours le même but
Valoriser et mettre en évidence l’importance du rôle des parents et tuteurs dans la prise en charge de leurs enfants et adultes dans les établissements spécialisés.
Les parents sont à l’origine des premières créations de structures pour les enfants et adultes handicapés. Progressivement et au fil des années, ils ont le sentiment d’être mis de côté. On ne peut pas dire qu’ils soient mis à l’écart totalement mais, tout de même, il est bien rare qu’on leur demande leur avis.
Souvent, les parents apprennent avec retard des éléments de prise en charge concernant leurs propres enfants avec plusieurs jours de retard.
Les associations s’enferment sur elles-mêmes en oubliant trop vite que les sommes considérables qu’elle gèrent sont totalement constituées par de l’argent de l’Etat et des collectivités publiques, et uniquement par cela.
Devant l’écoute et la consultation croissante de notre site, et par les retours des messages que nous recevons, Il faut se rendre à l’évidence que le rôle et l’avenir de « Info-etablissementspecialises » sont dans la médiatisation des idées des parents que nous devons relayer.
Nous constituons une équipe acceptant d’écrire des articles que nous publions sur notre site mais aussi nous avons le projet de reprendre la lettre d’informations que nous enverrons à tous nos contacts.
Bien sûr, nous continuerons à répondre, soit par écrit, soit par mail, aux familles qui souhaitentnt avoir des renseignements ou tout simplement l’avis d’autres parents.
Si vous partagez notre analyse de la situation du monde associatif et que vous souhaitez participer à la construction de
« Info-etablissementspecialises », prenez contact avec nous.
L'adresse andephi@orange.fr est toujours valable.
En Suisse : création d’un organisme de contrôle des établissements spécialisés.
Pourquoi pas en France !
Le fonctionnement de plusieurs Foyers pour personnes handicapées a montré à de nombreuses reprises de graves dysfonctionnements.
Le canton de Genève a créé un nouveau service pour renforcer le contrôle.
Le SCOPSE vsiitera les 65 sites genevois au moins une fois tous les quatre ans. Il analysera aussi les plaintes des familles et pourra faire des visites inopinées.
Les Etablissements Médicaux-Sociaux pour personnes en situation de handicap mis sous tension
Initié fin 2015, un plan d'action ministériel « ambition-transformation 2019-2022 » vise à promouvoir
une nouvelle offre, radicalement différente pour le secteur médico-social.
Le dispositif va commencer à être expérimenté dès cette année. Il concerne en particulier les ESMS (Etablissements et Services Médico-Sociaux) accueillant des personnes en situation de handicap.
Ces règlements d’un autre temps continuent à « sévir ».
Les parents vont retrouver les contraintes des sorties pour les retours le week-end en famille et le décompte rigoureux des journées de vacances.
Ces règlements d’un autre temps continuent à « sévir ».
Certaines associations sont d’une rigidité étonnante sur ce sujet.
A croire qu’on a oublié le but même des prises en charge. Pourquoi y a-t-il autant de disparités d’une association à une autre ?
Espérons que les semaines que nous venons de vivre avec le confinement ne serviront pas de prétexte à un durcissement du dialogue avec les familles qui ne comprennent toujours pas cette atteinte à la liberté de chacun.
Maltraitance Où sont les contrôles des ARS dans les établissements spécialisés sans préavis ?
Pourquoi les associations peuvent-elles faire ce qu’elles veulent sans avoir à se justifier ?
Régulièrement des affaires de maltraitance apparaissent !
Combien d’affaires de maltraitance institutionnelle sont étouffées ?
Celles qui sont dévoilées le sont souvent par des salariés courageux qui ont refusé de se taire malgré les pressions internes.
Ils doivent être protégés.
Ces affaires de maltraitance ternissent le travail de l’ensemble des établissements spécialisés et inquiètent fortement les familles qui perdent confiance.
L’État est absent de son rôle de contrôle.
Les familles ont du souci à se faire.
La page la plus lue de notre site :
« Arrêt de prise en charge par un établissement spécialisé »
Très inquiétant !
Que les MDPH fassent respecter la loi. Les établissements spécialisés « ne tournent » qu’avec l’argent de l’Etat et des collectivités. Et uniquement !
Je suis préoccupée par la situation de mon fils. Son établissement spécialisé a demandé une rupture d’accompagnement sans avoir d’autre alternative à nous proposer.
ANDEPHI ne met pas en doute la nécessité d’une orientation au regard du handicap qui a pu s’aggraver. Ce que nous souhaitons, c’est qu’une personne handicapée, dans ce cas, soit maintenu dans son établissement spécialisé d’origine tant qu’une nouvelle place d’accueil n’ait pas été trouvée.
Mai 2022. Les établissements pour enfants handicapés ont maintenant accès au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijaivs).
Cela devrait permettre de ne pas embaucher des personnes ayant déjà été condamnées pour des infractions sexuelles.
Pour l’instant, les établissements pour adultes handicapés n’ont pas accès à ce fichier.
Pourquoi ?
Cliquer pour lire le texte
ANDEPHI, a-t-elle fait remonter les attentes nombreuses et légitimes des familles de polyhandicapés aux élus ?
Faire reconnaître le statut des parents " experts", qui lâchent tout pour prendre en charge leur enfant devenu adulte en structure, structures qui dysfonctionnent pour beaucoup, dont le personnel, difficile à recruter n’est pas suffisamment formé, avec un encadrement qui se sent rapidement dépassé et qui doit faire face à des salariés de plus en plus protégés et presque intouchables.
Le chômage de ces parents trop souvent seuls dans leur parcours et qui ne trouvent sur leur route que discrimination, climat anxiogène, privations, manque d’écoute etc.
Comment faire pour alerter l’opinion publique, quant à ces situations dramatiques qui touchent les plus vulnérables et obtenir une réelle prise de conscience du gouvernement ?
Le secteur de la santé ne doit plus être sacrifié.
Nous devons nous battre tous ensemble pour rendre justice à nos enfants et nos aînés !
Bien à vous
Vous souhaitez réagir, témoigner, proposer des actions. andephi@orange.fr
Pour un droit des personnes handicapées à un maintien dans leur établissement jusqu’à la fin de leur vie
De même qu’on favorise le maintien à domicile pour les personnes âgées, on devrait le faire pour les résidents handicapés qui sont hébergés depuis longtemps dans un foyer d’accueil médicalisé, plutôt que les diriger vers un EHPAD.
Lire l'article de Philippe Bonneau
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Et si on parlait de l’Europe du handicap !
Après la Roumanie et d’autres pays, la maltraitance des personnes handicapées mentales en Hongrie portée devant la Commission européenne
La réponse classique aux parents qui exposent des doléances :
« Si vous n’êtes pas contents vous pouvez chercher ailleurs un établissement pour votre enfant » est inacceptable et relève du chantage.
On croyait cette réflexion être de l’ordre de l’exagération. Incroyable le nombre de parents qui ont reçu ce genre de réflexion comme une gifle.
Sans l’argent de l’État et des collectivités, les associations ne peuvent plus fonctionner. En France, chaque personne handicapée a le droit à une prise en charge.
L’association ANDEPHI dénonce vivement ces agressions verbales, donc, par principe, difficiles à prouver. Les parents doivent avoir le réflexe de demander que leur soit mise par écrit, avec en-tête de l’association, cette réflexion discriminatoire.
Nous ne doutons pas un seul instant de l’issue de cette demande.
Bonjour. Père d’un enfant handicapé, je suis frappé de voir la relation (adulte handicapé - famille - établissement -association gestionnaire) très déséquilibrée entretenue par la dépendance de la famille à l’établissement et à l’association gestionnaire.
Depuis plus de vingt ans, j’ai vu l’établissement où est hébergé mon fils se dégrader des points de vue qualité et effectivité du service, présence de l’encadrement, gouvernance de l’association etc.
L’écoute des familles est réduite à rien, prend, quand elle a lieu, tout de suite une tournure polémique et menaçante (si vous n’êtes pas contents, cherchez une place ailleurs !) .
Je partage à 100 % votre analyse de la soumission des associations au politique et à l’ARS et ne vois pas d’issue à une situation coincée entre une absence de dialogue, une tutelle qui ne veut pas ou ne peut pas faire son métier et un Etat qui ne reconnaît l’importance des problèmes qu’à leur poids électoral.
Je souhaite adhérer à votre association et apporter ma contribution au travail que vous faites dont l’utilité et la nécessité me semblent tout à fait évidentes.
VIOLENCE INSTITUTIONNELLE.
Parents, Professionnels, des perceptions différentes.
Que peut percevoir un parent dont l’enfant ou l’adulte est en établissement spécialisé en entendant parler de « la violence institutionnelle » ?
Les pensées et images qui viennent au premier abord, sont-elles mêmes que celles des professionnels parlant du même sujet ?
Il y a certainement un décalage d’interprétation et tout simplement de vécu entre les deux parties.
Il sera toujours difficile de confronter ce que pense chacun. Le sujet est quasiment jamais abordé entre parents et professionnels. S’il est abordé, cela fait suite à un désaccord qui a dégénéré et est devenu un conflit.
Là le dialogue n’est plus possible et la puissance que génère aux établissements la situation catastrophique de manque de places d’accueil engendre encore plus de violence institutionnelle.
La première violence institutionnelle que subissent les parents et tuteurs est de ne pas « savoir » ce qui se passe à l’intérieur de l’établissement spécialisé comme si l’établissement, étant une entité à part entière, ne permettait pas que l’on s’intéresse à ce qui s’y passe.
Trop sûre d’elle, ou bien au contraire fragile, mais se refermant sur elle-même, l’institution a la fâcheuse tendance à rester replier sur elle-même n’admettant pas qu’un regard extérieur puisse se porter sur elle.
Une fois l’enfant ou l’adulte « déposé », les parents doivent s’en remettre aveuglément à l’institution.
Beaucoup d’établissements font obstacle à ce que les parents entrent dans l’enceinte même de l’établissement. Au mieux, ils doivent attendre dans une pièce d’attente, souvent près de la direction, qu’on « amène » leur enfant ou adulte.
Et soyez certain que quand un parent vous dit qu’il est obligé d’attendre au portail l’arrivée de son enfant, il n’invente pas et il n’est pas le seul à relater ce fait.
Il y a aussi, heureusement mais trop rarement, des établissements où vous entrez sans pratiquement aucun contrôle.
Nous ne sommes pas certains que ce sujet soit le premier élément perçu par un professionnel sur ce qu’est la violence institutionnelle.
Faut-il vouvoyer ou non un résident paraît un sujet noble mais le tutoiement systématique, dégage-il la même violence institutionnelle que d’interdire l’entrée dans un établissement ?
Bien sûr les professionnels ne se limitent pas à discuter uniquement de ce sujet. Il y a, par exemple, les modalités de tous les soins intimes, leur protocole.
Mais par définition, les parents ne savent pas comment ces soins intimes se passent.
Le sujet est très peu abordé lors des rencontres.
En règle générale, les sujets préoccupant les professionnels ne sont pas partagés par les parents qui savent peu de chose sur les pratiques internes comme si ce domaine dépendait de l’Institution, et uniquement d’elle.
Un établissement qui s’enferme sur lui-même telle une forteresse ne peut pas être un bon établissement et le personnel qui vit au plus près des résidents doit être bien malheureux car, de ce fait, la reconnaissance que pourraient avoir les parents sur leur travail est inexistante.
Qu’en est-il d’un établissement qui « tourne » sur lui-même ?
Des équipes de professionnels coupées de l’extérieur.
La même routine.
Et on finit par ne plus savoir si ce qui est fait, dit, est bien ou pose problème dans l’évaluation d’une prise en charge.
Les équipes s’habituent à faire ainsi s’inscrivant dans la logique de l’institution forteresse.
Les parents ne savent que ce que l’on veut bien leur dire.
Un bon établissement est un établissement où les équipes regardent vers l’extérieur, se mélangent pour éviter tout enfermement sur leur pratique.
Et plus on échange, plus le travail devient valorisant sur sa manière de pratiquer.
Et grâce aux professionnels, le résident en trouvera avantage.
Nous sommes persuadés que les établissements « emmurés » feront l’objet, sur le moyen terme, de graves problèmes internes.
N’oublions pas que les établissements spécialisés sont financés par l’argent public et non pas par les seules cotisations aux associations gestionnaires.
De ce fait, le droit de regard et d’ouverture ne peut être refusé.
L’État doit faire son travail et exercer, au nom du pays, un droit de regard sur les pratiques institutionnelles.
C’est parce qu’il y a décalage des avis entre parents et professionnels sur les causes de la violence institutionnelle que le sujet doit être abordé sans réserve.
La prévention des Violences Institutionnelles dans les établissements spécialisés
Les établissements spécialisés progressent d’années en années dans leur pratique vis-à-vis des personnes handicapées qu’ils accueillent. Les jeunes professionnels reçoivent une formation plus renforcée qu’il y a quelques années. L’ouverture de ces établissements vers l’extérieur a permis d’élaborer des réflexions qui étaient très peu abordées il y a quelque temps comme celles concernant la maltraitance et la violence institutionnelle.
Un établissement qui « avance » et qui progresse est un établissement qui ouvre ses portes aux autres professionnels pour mettre en étude leur pratique.
Les parents doivent y être associés. Les établissements qui tiennent à l’écart les familles sont voués à s’enfermer dans une pratique peu adaptée de nos jours. Ils s’enfermeront sur eux-mêmes au détriment des usagers.
Stanislas TOMKIEWICZ disait :
«Plus une structure est close, se renferme sur elle-même, qu’elle a une structure juridique la rendant plus étanche à l’extérieur, plus le risque est grand que se développe une violence institutionnelle ».
«J’appelle violence institutionnelle toute action commise dans ou par une institution, ou toute absence d’action, qui cause à l’enfant une souffrance physique ou psychologique inutile et/ou entrave son évolution ultérieure».
Dans le projet d’établissement doit figurer en clair la prévention de la maltraitance.
Cet objectif est nécessaire. Beaucoup d’établissements s’y appliquent en mettant en place un dispositif pour lutter contre la maltraitance.
Une MAS, un Foyer ne sont pas seulement des centres de soins, ce sont d’abord des lieux de vie, en quelque sorte la maison des résidents.
Chaque résident a un projet qui comprend un volet médical élaboré selon les soins qu’il requiert et un volet éducatif et social. Cette deuxième partie est relative à la vie de tous les jours, le quotidien. Elle est l’élément essentiel du projet de vie.
Les personnels qui travaillent au quotidien, plus particulièrement les AMP et les Aides soignants, ont une importance considérable dans la vie des usagers. Leur travail revêt une importance capitale car il intervient au plus près de l’usager, comme celui , sensible, du domaine du corps. Nous prenons cet exemple car les soins du corps sont dans l’intimité profonde du résident où se mêlent des données sensibles de relations avec eux.
Bien sûr, leur travail ne se limite pas uniquement à la toilette mais cette partie est fondamentale dans le bien-être du résident, non pas uniquement pour que ce dernier soit propre mais aussi parce qu’elle est le moment d’intimité intense devant la vulnérabilité et fragilité des résidents.
Ce n’est qu’un exemple de la relation professionnels usagers qui peut créer, sur la durée, une usure, un non-renouveau dans la pratique de ces actes quotidiens engendrant ainsi une habitude un peu stéréotypée qui devient mécanique. Cela entraînant ainsi une négligence du souhait et des attentes de la personne handicapée.
L’idéal serait évidemment une réunion mensuelle voire hebdomadaire sur ce thème réunissant tous les salariés et permettant, au-delà des clivages hiérarchiques, une analyse et une remise en cause, dans le bon sens de l’expression, de la pratique de chacun.
Le mouvement et le changement empêcheront les habitudes et la routine de s’installer et permettront ainsi d’éviter d’effectuer des gestes élaborés par pur automatisme, sans qu’intervient le côté humain et psychologique, nécessaire à toute relation aussi étroite.
Certains établissements ayant plusieurs unités favorisent la permutation des équipes et leur mélange même si cela est dérangeant.
Notre propos n’est pas de dire que tous les établissements rencontrent des problèmes de violences institutionnelles. Bien au contraire, beaucoup d’établissements spécialisés fonctionnent bien. Enfin, n’oublions pas que la grande majorité des problèmes de maltraitance ont lieu dans le cercle de la Famille.
Au risque de répéter (mais nécessaire) le même « refrain », l’ouverture sur le monde extérieur, la prise en compte effective du savoir des parents, différent de celui des professionnels et les enquêtes de satisfaction (ou non) permettront une diminution de la violence institutionnelle. «Le «tout institué» conduit très souvent sur le chemin de la violence institutionnelle
On pourrait penser que tous les établissements raisonnent ainsi, et si on leur pose la question, ils diront que c’est évident comme démarche, et que cette démarche est pratiquée chez eux.
On aimerait toujours le croire !
Chaque établissement spécialisé n’a pas forcément les mêmes repères et éléments de référence sur ce qui fait violence institutionnelle. Les pratiques peuvent être analysées en s’inspirant de la classification des différentes formes de maltraitance opérée en 1992 par le Conseil de l’Europe :
- violences physiques : coups, brûlures, ligotages, soins brusques sans information ou préparation, non-satisfaction des demandes pour des besoins physiologiques, violences sexuelles, meurtres (dont euthanasie)…;
- violences psychiques ou morales :
langage irrespectueux ou dévalorisant, absence de considération, chantages, abus d’autorité, comportements d’infantilisation, non-respect de l’intimité, injonctions paradoxales…;
- violences matérielles et financières
: Vols, exigence de pourboires, escroqueries diverses, locaux inadaptés…;
- violences médicales ou médicamenteuses
: manque de soins de base, non-information sur les traitements ou les soins, abus de traitements sédatifs ou neuroleptiques, défaut de soins de rééducation, non-prise en compte de la douleur…;- négligences actives : toutes formes de sévices, abus, abandons, manquements pratiqués avec la conscience de nuire;- négligences passives : négligences relevant de l’ignorance, de l’inattention de l’entourage;- privation ou violation de droits : limitation de la liberté de la personne, privation de l’exercice des droits civiques, d’une pratique religieuse…la contradiction entre le projet d’établissement ou de service et le projet individuel de la personne accueillie.
Les dossiers Info-établissementspécialisés
LIVRE: Témoignages de parents sur les établissements spécialisés.
Comme il y a les écoles de la République, il doit aussi y avoir les établissements spécialisés de la République.
L’intention de ce livre n’est pas de dénigrer systématiquement les établissements spécialisés. Bien au contraire, il veut marquer ce que la grande majorité des parents attendent des structures spécialisées accueillant leurs enfants et adultes handicapés. Bien sûr, les témoignages mis dans ce livre pourraient inciter le lecteur à avoir un avis critique sur ces établissements. Il y a de la culpabilité chez les parents et les tuteurs de mettre un enfant ou un adulte handicapé dans une structure médico-sociale.
Vous souhaitez acheter les 3 livres, format papier, nous vous les envoyons au prix de 16,25 euros au lieu de 23,61 euros. Ecrivez-nous !
LIVRE :Avec tout ce que l’on raconte sur les établissements spécialisés, comment se fait-il que les familles continuent à y chercher des places ?
Les handicaps sont-ils tous identiques ?
Y a-t-il des bons parents, ceux qui ne mettent pas leurs enfants et adultes en établissements spécialisés ?
Y a-t-il des mauvais parents, ceux qui font appel à la prise en charge des établissements spécialisés ?
À lire souvent ce qui est dit au sujet des établissements spécialisés, on se demande pourquoi autant de parents inscrivent leurs enfants et adultes sur liste d’attente et pourquoi certains continuent à chercher des places en Belgique faute de places en France.
Y aurait-il ceux qui pensent bien… Et les autres ?
"Témoignages de parents sur le handicap mental en France."
Le sujet traité par cet ouvrage s’intéresse à la perception qu’ont les parents d’enfants ou adultes handicapés mentaux vis-à-vis des établissements spécialisés. Les familles ont bien voulu nous envoyer leurs témoignages sur la prise en charge de leurs enfants et adultes. Ils relatent les conditions sociales que vivent tous les parents.
Et ce n’est pas rien ce que vivent les familles dès l’annonce du handicap de leur enfant. Les témoignages reflètent-ils la réalité ?
L’établissement qu’on nous propose est un internat de 34 personnes accueillies et vieillissantes. Ce qui ne correspond pas aux besoins de notre fille.
Il est inscrit sur liste d’attente dans un accueil de jour de 20 personnes. Il y a fait un stage très satisfaisant. Il serait prioritaire.
Mais le directeur de son établissement actuel ne veut pas attendre qu’une place se libère ou se crée. A-t-il le droit de nous imposer un établissement sans que nous ayons le droit de dire quoi que ce soit ? Qu’en pensez-vous ?
« La violence institutionnelle est une violence commise par des personnes ayant autorité sur des personnes particulièrement vulnérables.
Il s’agit de toute action commise dans ou par une institution, ou toute absence d’action, qui cause à l’enfant une souffrance physique ou psychologique inutile et/ou qui entrave son évolution ultérieure ».
Stanislaw Tomkiewicz : L’enfant maltraité. FLEURUS, 1993.
Violences psychologiques
Si la violence physique est visible et repérable, il faut aussi parler des autres formes de violence moins faciles à détecter. Ce sont les violences qui ont une emprise sur la vulnérabilité de la personne handicapée qui n'a pas les moyens de « contester » certaines actions que l'on lui fait faire.
Par son manque de mobilité ou par exemple son besoin d'assistance pour prendre ses repas, la personne handicapée devient vulnérable. Notre propos n'est pas de dire que toutes les personnes handicapées subissent des maltraitances tant à leur domicile qu'en institution, mais d'évoquer les sujets de maltraitance autres que les actes qui entraîneraient une violence physique.
Ne pas changer une personne handicapée pendant plusieurs heures est incontestablement un acte de maltraitance. Punir une personne en lui supprimant son dessert l'est aussi.
Lorsque les familles sont présentes, même lorsque la personne handicapée est en internat, réduit considérablement ses maltraitances autres que la violence physique.
De nombreux établissements entreprennent un travail interne de réflexions sur ce sujet qui aboutit souvent à la rédaction d'une charte de qualité de vie et de bon fonctionnement.
Certains facteurs sont difficilement repérables comme causes mais le manque de personnel, certains jours, développe du stress parmi l'équipe présente. C'est à ce moment-là que le terrain devient « vulnérable ».
La nécessité de la mise en place de groupe de parole au sein de l'équipe d'encadrement même est importante, avec en parallèle la possibilité d'une formation continue régulière, sont des éléments qui peuvent conduire les maltraitances à être fortement réduites.
Doit être privilégiée également la réalisation d'une organisation concertée du travail en mettant au centre de cette approche le résident. L'autonomie et la responsabilité du soignant, quant à l'accomplissement du travail dans le cadre de rôles définis s'en trouveront renforcées au niveau de la qualité.
Il n'y a pas qu'au sein d'un établissement que cela est valable. On peut aussi dire que dans la famille même, il faut être vigilant.
Le respect de la dignité de chacun passe parfois par de petites « choses » qui peuvent paraître insignifiantes, mais qui ajoutées les unes aux autres, finissent par engendrer de la maltraitance.
Le comportement face à la personne handicapée est la pièce maîtresse de toute attitude qui permet d'échapper à cette violence psychologique qui est aussi importante à dénoncer que la maltraitance physique.
Pour ne citer que quelques exemples, ne pas changer régulièrement, ou faire attendre trop longtemps, une personne handicapée, est une forme de maltraitance.
La surmédicalisation qui pourrait être employée est un autre exemple. Espérons que cette dernière ne soit pas trop fréquente. A vous parents, de nous donner votre avis.
Toute remarque désagréable sur leur vie affective et sur cette recherche comme toute personne d'une affection et d'une amitié peut être aussi considérée comme une forme de maltraitance.
Le port permanent, par l'équipe professionnelle, de la blouse est loin de la solution idéale qui veut que l'on souhaite que les résidents d'un établissement spécialisé, considèrent cet établissement comme une seconde maison.
L'isolement des résidents difficiles ayant des troubles du comportement est aussi une forme de maltraitance. Il est vrai que le manque de personnel est souvent une cause à cette mesure.
L'utilisation d'un fonds commun de vêtements pour tous les résidents au lieu de les habiller avec leurs effets personnels.
Mais encore une fois, ce petit texte n'est pas là pour « faire peur » aux parents car sont nombreux les établissements où la dignité de la personne handicapée est la préoccupation majeure de ceux qui y travaillent.
La vigilance est de mise et n'oublions pas que la très grande majorité des cas de maltraitance connus viennent de la cellule familiale.
A-t-on le droit d'attacher une personne handicapée à une chaise, un lit, suite à son agitation. C'est ce que l'on appelle pudiquement utiliser des moyens de contention. Sur un plan purement juridique, il apparaît que l'emploi de dispositifs de contention ne met pas les soignants et l'hôpital à l'abri des poursuites judiciaires. Les affaires judiciaires concernant les cas de contentions abusives sont plus fréquentes qu'on ne le pense. Il semblerait que l'utilisation de ces méthodes de contention ait comme prétexte le plus fréquent, le manque de personnel. En fait, plusieurs études montrent que bien au contraire, cette pratique oblige, paradoxalement, à plus de travail de la part du personnel. Autre excuse avancée, les moyens de contention assurent la sécurité des résidents.
Là aussi, des études révèlent en fait qu'ils engendrent des dommages physiques et psychologiques.
Il vaut mieux agir sur l'environnement que d'utiliser ce genre de moyen. Ainsi la dignité de la personne handicapée est préservée au mieux.